La Psychologie Positive en quelques mots

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La psychologie positive étudie les mécanismes qui contribuent à l'épanouissement des individus, mais aussi des groupes sociaux et des institutions. Ce n'est pas une méthode de développement personnel égocentrique.
Rébecca Shankland et Laurent Bègue

La psychologie positive tente de stimuler les capacités de chacun, pour le bien-être de l'individu, mais aussi celui du groupe.

L'essentiel

  • La psychologie n'a plus pour seul objectif de soulager les malades. Elle s'intéresse aussi aux bien-portants.
  • La psychologie positive a identifié des déterminants individuels du bien-être psychique, nommés « forces du caractère ».
  • La psychologie positive, fondée sur la méthode expérimentale, favorise les émotions positives et les relations sociales.

En 1796, le médecin anglais Edward Jenner inocula le premier vaccin contre la variole à son fils, pour le protéger contre cette maladie qui faisait des ravages. Ce faisant, il stimula les « défenses naturelles » de l'enfant. Aujourd'hui, l'efficacité des vaccins est avérée pour lutter contre diverses maladies infectieuses, et les médecins transposent le principe aux maladies mentales : ils tentent de stimuler les « défenses psychiques naturelles » des individus. Ces défenses naturelles contre la dépression, l'anxiété et le stress sont notamment l'empathie, la créativité, le sens de la justice, l'optimisme, la gratitude, qualités qui contribuent à l'épanouissement de l'individu et au bon fonctionnement de la société.

L'année 2000 a marqué un tournant dans le champ de la psychologie avec l'avènement de la « psychologie positive », suite à la proposition de Martin Seligman, de l'Université de Pennsylvanie et président de l'Association américaine de psychologie, de promouvoir la recherche sur les aspects positifs du fonctionnement humain. On ne considère plus que la santé mentale est simplement caractérisée par une absence de symptômes anxieux et dépressifs ou de trouble avéré. C'est un état de bien-être permettant de surmonter les tensions inévitables de la vie quotidienne, d'accomplir un travail fructueux et de contribuer à la vie sociale. La psychologie positive recherche les mécanismes qui contribuent au bien-être psychique des individus et, par là même, au fonctionnement optimal des individus et des groupes.

La psychologie s'intéresse aussi aux bien-portants

Les premières pierres de la psychologie positive ont été posées dans les années 1960 par le psychologue humaniste américain Carl Rogers. Ce dernier avait forgé le concept de « fonctionnement optimal de la personne », bien que peu de mesures standardisées aient été utilisées à l'époque pour l'évaluer. Un autre psychologue humaniste américain, Abraham Maslow, souligna aussi les biais de la psychologie, mieux armée pour identifier les pathologies que les potentialités humaines. Mais ce n'est que récemment qu'un courant de recherche structuré s'est focalisé sur les potentialités humaines. Ce courant – la psychologie positive – s'intéresse au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions.

Contrairement à une tendance longtemps dominante en psychologie, cette approche du fonctionnement humain ne se focalise plus sur les dysfonctionnements de l'être humain, ne cherche plus uniquement à alléger la souffrance psychique, à soigner les troubles mentaux ou à remédier aux pathologies sociales. Elle étudie les mécanismes psychologiques qui aident les personnes à se développer et à se prémunir contre les effets du stress et contre les troubles mentaux qui peuvent survenir au cours de la vie. La psychologie positive vise à aider chacun à donner un sens à sa vie personnelle et sociale, et à l'aider à être plus heureux.

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